Soup
Depuis 2005 le multi instrumentiste Erlend Viken est à la barre de Soup. Un projet qui au début était avant tout une aventure en solo. En janvier 2005 il enregistre son tout premier album «Give It an Empire» qui ne sera pressé qu'à 50 exemplaires! Mais au fil des albums des musiciens se sont greffés. Si «The Beauty of Our Youth» paru en 2013 résultait d'un travail de groupe le principal intéressé considère pourtant que c'est avec le plus récent album «Remedies», qu'il a a atteint son objectif de réaliser un véritable album de groupe réunissant les éléments qui caractérisent le son de la formation. Le plus récent cd de la troupe norvégienne combine folk, rock progressif, post-rock et le tout baigne dans une certaine mélancolie.
T.I.: Est-ce que vous avez adopté le nom de Soup dès vos débuts?
E.V.: Auparavant le groupe s'appelait Final Concierge. Au début de 2005 je l'ai changé pour celui de Soup parce que je trouvais que le premier sonnait un brin trop prétentieux. Le nom de Soup est plus neutre et permet que l'on fasse le focus sur la musique plutôt que sur le nom. Il symbolise aussi la façon dont on fait la musique.
T.I.: Quelles sont vos principales sources d'inspiration en ce moment?
E.V.: Je vais citer Radiohead, Pink Floyd, Tame Impala, King Crimson, Mogwai, Sigur Ros et le groupe canadien Godspeed You! Black Emperor.
T.I.: En 2006 vous avez lancé un album qui a pour titre «Come On Pioneers». Est-ce que ce disque est une collection de pièces composées au fil des ans ou alors du matériel composé spécifiquement pour la conception de cet album?
E.V.: «Come On Pioneers» a été le tout premier disque officiel de Soup. Mais c'était aussi en quelque sorte un disque solo qui reflétait l'environnement musical dans lequel je baignais à cette époque. Ce n'est évidemment pas représentatif de ce que le groupe propose aujourd'hui. On retrouve tout de même des éléments dans ce que nous présentons aujourd'hui et d'ailleurs nous continuons à jouer sur scène plusieurs des pièces de cet album.
T.I.: Cet album repose pour ainsi dire en bonne partie sur les claviers.
E.V.: Oui tout à fait. C'est un album qui repose beaucoup sur les claviers. Beaucoup de batterie électronique et des couches et des couches de synthétiseurs et de claviers.
T.I.: Quelle est votre perception aujourd'hui de «Come on Pioneers»?
E.V.: Je trouve ce que ce disque n'est pas très représentatif de ce que nous sommes aujourd'hui.
T.I.: Il se dégage de «Come On Pionners» une certaine mélancolie tout au long de l'abum. C'est un sentiment qui d'ailleurs semble toujours vous inspirer disque après disque.
E.V.: La mélancolie est un élément central du vocabulaire musical de Soup. Et ce depuis le tout début. Je peux effectivement dire la même chose de tous les albums de Soup.
T.I.: Une pièce de l'album «Children of E.L.B.» est dédié à Richard Wright. Est-ce qu'il a eu une grande influence sur vous en tant que claviériste?
E.V.: Absolument! J'estime qu'il est le membre le plus sous-estimé de Pink Floyd. Pourtant sans son apport Pink Floyd ne serait jamais ressorti du lot des nombreux groupes de blues/rock de cette époque. Pour moi sa contribution, son ressenti et son côté innovateur étaient l'essence même de Pink Floyd.
T.I.: Quelle est votre impression aujourd'hui en ce qui concerne «Children of E.L.B.»?
E.V.: C'est un disque solide. Peut-être pas aussi inspirant que «The Beauty of Our Youth» ou «Remedies» mais je pense qu'il demeure un bon album.
T.I.: Vous avez enregistré «The Beauty of Our Youth» avec une équipe de musiciens. Est-ce que cela a changé quelque chose dans votre façon de composer?
E.V.: Les chansons de «The Beauty ...» ont été principalement composées par moi. Mais elles ont été interprétées par des musiciens futés qui les ont façonnées d'une façon un peu différente de ce que j'avais en tête lorsque je les ai composées.
T.I.: Avez-vous l'impression que l'on peut parler d'un effort de groupe «The Beauty of Our Youth» ou alors est-ce que c'est plutôt le cas pour «Remedies»?
E.V.: Je pense qu'à ce jour «Remedies» est de loin le «disque de groupe» de Soup. «The Beauty of Our Youth» l'est aussi mais définitivement pas comme «Remedies». La principale différence c'est que lors des séances d'enregistrement de «Remedies» nous avons beaucoup «jammé». C'est ce qui nous a permis de développer une approche collective. Un développement positif.
T.I.: Sur «Remedies» on retrouve quelques éléments de musique folk. C'est le cas pour des pièces comme «Sleepers» ou «Nothing Like Home» qui, à mes oreilles, a aussi quelques liens avec Camel ou alors pour «Living by The Seasons» que figure sur «Remedies E.P .». Mais on retrouve aussi une touche post-rock notamment dans «Going Somewhere». Le post-rock est un élément important dans le son de Soup. Avec tous ces apports c'est un peu compliqué de cerner la musique de Soup. Est-ce que vous avez votre propre description de la musique de Soup?
E.V.: Je ne suis vraiment pas très bon dans les descriptions. Mais je pense que tu as fait du beau boulot ici! C'est vrai que l'on peut parler de post-rock mais de post-rock avec du chant. Une façon de faire qui semble fasciner certaines personnes.
T.I.: C'est l'artiste, vidéaste et photographe Lasse Hoile (Steven Wilson, Porcupine Tree) qui a signé la pochette de «Remedies». Sauf erreur ce n'est pas la première fois qu'il collabore avec vous?
E.V.: Lasse est un bon ami depuis 2004 et il a signé plusieurs de nos pochettes. Nous allons assurément travailler avec lui dans le futur. Nous sommes sur la même longueur d'ondes.
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