The Samurai of Prog
Révélé par ses contributions à des disques concepts et hommages («Tuonen Tytar-A tribute to Finnish Progressive Rock of the Seventies», «Rökstenen-A Tribute to Swedish Progressive Rock of the Seventies», «Decameron-Ten Days in 100 Novellas Part 1»... ) The Samurai of Prog a aussi fait son «entrée officielle» avec son album «Undercover» en revisitant des groupes connus tels Genesis («The Lamia»), E.L.&P («Jerusalem»), Yes («Starship Trooper»), Marillion («Assassing») et Pink Floyd («Dogs»).
Par la suite le triumvirat formé par le bassiste Marco Bernard, le guitariste Steve Unruh et le batteur Kimmo Pörsti a parsemé ses albums subséquents de relectures de pièces peu connues ou alors inconnues. Leur nouvel album qui s'intitule «On We Sail» fait cependant exception à cette règle. Pour la première fois le groupe présente un disque entièrement constitué de matériel original. Fidèle à luimême le trio a invité plusieurs musiciens à contribuer dont notamment Jacob Holm-Lupo (White Willow), Brett Kull (Echolyn) et Luca Scherani (Höstsonaten, La Coscienza di Zeno).
T.I.: Pouvez-vous nous parlez des circonstances entourant la naissance du projet The Samurai of Prog?
Kimmo Pörsti: En 2010 Marco Bernard, qui pendant longtemps a principalement été le producteur des projets Colossus, a décidé de sortir sa vieille Rickenbacker et de commencer à jouer quelques interprétations dans l'idée éventuellement de réaliser un disque d'interprétations juste pour le plaisir de la chose. Steve Unruh et moi avons été invités pour jouer sur une couple de pièces. Nous avons tellement apprécié travailler ensemble que durant l'enregistrement de ce disque qui a pour titre «Undercover» nous nous sommes transformés en un trio qui, aujourd'hui encore, demeure le coeur de ce projet.
T.I.: Je sais que Steve Unruh fait aussi partie du groupe Resistor. Pouvez-vous nous parler de votre cheminement?
Marco Bernard: En tant que musicien j'ai commencé à jouer du punk en 1978 bien qu'à cette époque j'écoutais principalement du progressif anglais. Je sais c'est une véritable contradiction en soi! Je faisais partie du groupe Elektroshock, certainement un des premiers groupes italiens à jouer du punk à cette époque. Nous avons enregistré un seul disque intitulé «Asylum» pour le compte de la maison de disques Numero Uno. Il y a quelques années il a été réédité par Sony. Malheureusement alors que nous préparions notre second disque notre maison de disque s'est désintéressée du punk pour porter son attention sur un nouveau style: le new wave. Nous avons donc décidé de mettre un terme à Elektroshock.
K.P.: En 2004 j'ai formé le groupe Mist Season qui a signé trois albums de fusion/prog instrumental. En 2009, après la dissolution de Mist Season j'ai formé Paidarion avec l'incroyable bassiste Jan-Olof Strandberg. Paidarion est toujours actif et, à ce jour, nous avons enregistré 3 albums, le plus récent étant «Two Worlds Encounter» sur lequel on peut entendre comme invité Robert Webb du groupe England.
T.I.: Pour vos albums «Undercover» et «Secrets of Disguise» vous avez notamment proposé vos versions de pièces de Gentle Giant, PFM, Genesis, Pink Floyd.
K.P.: C'est que T.S.O.P. a contribué à plusieurs projets hommages pour des maisons de disques françaises et italiennes. Le premier album est constitué en bonne partie de ces versions de pièces d'autres groupes. Ça été pour nous une façon de tester notre capacité à jouer et à travailler ensemble. Assez rapidement nous avons senti le besoin de composer du matériel original. On retrouve quelques-unes de nos propres compositions sur «Undercover» ainsi que sur «Secrets of Disguise».
T.I.: Pour les albums «Imperial Hotel» and «Lost and Found» vous continuez à revisiter des pièces prog des années 70 mais cette fois on peut parler de matériel inédit.
K.P.: Pour «Imperial Hotel» la seule «vieille» pièce est la pièce titre qui a été composée par le groupe England dans les années 70. Comme cette fantastique composition n'a jamais été enregistrée et lancée de façon adéquate nous avons senti que c'était le temps de le faire. Bien évidemment la merveilleuse contribution de Robert (n.d.l.r. Robert Webb du groupe England) a rendu la chose possible. L'idée derrière «Lost and Found» a pris forme suite à une interrogation de Marco qui se demandait combien d'autres groupes progressifs des années 70 avaient composé de l'excellent matériel qui n'avait pas été convenablement enregistré et lancé. Il a commencé à contacter des musiciens de cette époque et nous avons reçu beaucoup de compositions inédites. Nous avons retenu nos favorites, tout spécialement celles que nous pensions que l'on pouvait servir «à la sauce Samurai». Et puis nous avons insufflé beaucoup de travail de d'amour dans ces pièces, en les apprenant, les arrangeant et en les enregistrant adéquatement.
T.I.: Comment avez-vous procédé pour le choix des pièces et des invités pour l'album «Lost and Found»? Est-ce que chacun d'entre-vous avait sa propre liste?
K.P.: Marco, Steve et moi fonctionnons comme une démocratie de trois. Les décisions se prennent facilement parce que nous n'arrivons jamais à un résultat de 50-50! Nous étudions toutes les pièces qui sont typiquement de vieux enregistrements maison que les groupes avaient réalisés pour eux-mêmes dans les années 70 et nous avons sélectionné celles qui conviennent le mieux au style et à l'instrumentation de T.S.O.P.. Nous travaillons avec les membres originaux qui sont tellement excités de voir leur compositions finalement recevoir un traitement royal. D'une façon ou d'une autre un membre de la formation originale contribue aussi à chaque pièce comme par exemple Tom Doncourt de Cathedral/Odyssey, Chip Gremillion de Lift, Ken Deloria et Keith Christian de Quill et Steve Scorfina de Pavlov's Dog.
T.I.: Quelques infos concernant votre nouvel album?
K.P.: Notre nouvel album a pour titre «On We Sail» et il paraîtra sur étiquette Seacrest Oy. Il sera différent de nos autres albums ce qui, je pense, est une bonne chose. Il mettra plus de l'avant le côté instrumental mais la voix de Steve est toujours présente. Une fois de plus nous avons été très chanceux de pouvoir compter sur d'extrêmement talentueux invités. Des musiciens et ou compositeurs comme par exemple Oliviero Lacagnina (Latte e Miele), Octavio Stampalía (Jinetes Negros), Kerry Shacklett (Presto Ballet), Brett Kull (Echolyn), David Myers (The Musical Box), Sean Timms (Southern Empire), Mark Trueack (UPF) et Luca Scherani (Höstsonaten, La Coscienza di Zeno). On y retrouve aussi une superbe chanson du défunt Stefan Renström (n.d.l.r du groupe suédois Simon Says) à laquelle il a aussi contribué.
T.I.: Je présume que vous êtes maintenant passés maîtres dans l'art de monter un album en échangeant des fichiers par Internet. Y a-t-il des aspects de cette méthode qui vous déplaisent encore.
K.P.: Naturellement c'est le problème de ne pas se voir et de ne pas pouvoir communiquer directement pendant le processus. Bien que nous souhaitions tous travailler ensemble face à face c'est un souhait pour ainsi dire impossible à réaliser. Nous vivons tous si éloignés les uns des autres et les musiciens invités sont originaires de pays éloignés de nous comme le Japon et l'Argentine. La plupart du temps nous amorcons le processus avec le claviériste qui enregistre ce que l'on appelle les pistes de base avec quelques pistes maquettes pour la basse et la batterie. Nous partons de cela et évidemment nous tentons d'apporter notre touche personnelle. Certains arrangements sont déjà assez définis lorsque nous commencons le travail alors que d'autres sont plutôt embryonnaires.
T.I.: The Samurai of Prog est avant tout un projet studio mais est-il possible qu'éventuellemement le groupe présente quelques concerts?
K.P.: Steve et moi présentons des concerts avec nos groupes respectifs. Ce serait vraiment plaisant de monter aussi sur scène avec T.S.O.P. mais ce ne sera pas très facile à organiser parce que nous vivons à des milliers de kilomètres un de l'autre. Mais cela pourrait bien arriver un jour…
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