Lorsqu'un musicien inconnu nous arrive avec un premier essai qui réunit Billy Sherwood, Oliver Wakeman et Eric Gillette il est difficile de ne pas être curieux! C'est le cas du canadien John Vehadija qui signe sous le nom de Light Freedom Revival un premier essai intitulé «Eterniverse Deja Vu».
T.I.: Pouvez-vous nous raconter quel a été votre parcours en tant que musicien?
J.V.: J'ai commencé à jouer de la musique sur le tard. Il y a environ dix ans. Et ce après avoir écrit énormément de poésie. J'entendais toujours ces mélodies qui flottaient dans mon espace mental et qui n'avaient aucune possibilité de venir au monde. Un jour j'ai donc pris une guitare et lentement appris par moi-même à utiliser les accords de base. Du coup j'ai découvert ce que cela voulait vraiment dire de composer une chanson. Quelques années plus tard j'ai commencé à produire mes maquettes avec une guitare, un clavier et un ordinateur pour la basse et la batterie. J'ai aidé à la production de quelques chansons pour des artistes locaux mais mon coeur penchait toujours pour la composition. Je me considère comme un manieur de mots qui veut provoquer auprès des auditeurs un genre de concrétisation mentale. Je pense que l'imagination positive est indispensable à la planète et que l'écriture peut être un puissant outil pour changer le monde si quelqu'un maîtrise cet art adéquatement. Aux alentours de 2012 j'ai pris une pause de la musique pour écrire une nouvelle de fiction historique et quelques années plus tard j'ai recommencé à travailler sur des maquettes avec l'espoir qu'un jour je serais en mesure de les réaliser.
T.I.: Sauf erreur «Eterniverse Déjà Vu» est votre premier disque. Avez-vous privilégié le progressif dès vos débuts?
J.V.: J'ai assez vite réalisé que je faisais partie de la prochaine génération de musiciens prog et que je devais avoir ma propre voix. Une définition de ce que ça devait être en 2017. J'ai donc mis sur pied le projet Light Freedom Revival pour donner à ma carrière un nouveau départ et apporter une certaine fraîcheur à mon son. «Eterniverse Deja Vu» est effectivement mon premier disque, mon premier projet d'envergure. Auparavant j'ai travaillé avec des musiciens de Toronto et de Montréal sous le nom de projet de Inyth. Nous avions quelques excellentes compositions mais rien ne s'est concrétisé en terme de réalisation. J'aime beaucoup la musique progressive et j'ai été de toute évidence inspiré par Yes, Genesis, Transatlantic et The Flower Kings. J'ai aussi eu une expérience de travail qui allie musique et visuel avec Jon Anderson. Un projet qui attend encore d'être publié.
T.I.: Quelle a été la génèse ce premier album?
J.V.: Ayant emprunté le corridor Québec-Windsor à plusieurs reprises dans les dernières années j'ai pensé que ce serait une bonne idée de créer un titre d'album qui rend hommage aux anglophones tout comme aux francophones. J'ai trouvé «Eterniverse Deja Vu» intéressant comme titre. Un concept qui traduit ma vision positive du futur et qui est aussi une allusion que mon âme origine de cet endroit, d'un univers éternel où il n'y pas de mort. Je voulais partager mes croyances au sujet du niveau quantique. Si nous apprenons comment construire d'une façon «géométriquement correcte» une technologie artistique d'art du crystal nous pourrons canaliser l'énergie juste à temps, avec un futur unifié et probable. C'est ce que j'appelle la «Lumière Singulière». Cette «Singularité» est une force que l'on ne peut arrêter et qui, éventuellement, se transpose elle-même dans des manifestations qui poussent cette planète à devenir le noyau intelligent d'un Cité spatiale que j'appelle Avatar. D'une certaine façon pour moi, sur le plan spirituel, le Canada est à la source de cela. Mais je n'en dis pas plus et je vais laisser la musique parlez d'elle-même.
T.I.: Un mot sur vos invités?
J.V.: Billy Sherwood est un réalisateur super talentueux qui a pris mes idées de maquettes et les a transformées en quelque chose d'incroyable. Il peut définitevement créer un son génial en studio et ça été un tel plaisir de travailler à partir de ce qu'il a fait. Oliver et Eric ont ce talent qui fait que tout ce qu'ils touchent se transforme en or. Je savais que je n'étais pas dans l'erreur lorsque je leur ai demandé de se joindre au projet. Je leur suis très reconnaissant qu'ils aient tous trouvé le temps d'y participer.
T.I.: Votre pochette est signée par Ed Unitsky! Un artiste très sollicité. Selon vous est-ce que la pochette traduit bien votre musique en images?
J.V.: Ed Unitsky est un artiste visuel tout simplement incroyable avec un portfolio irréel qui sera certainement admiré par les générations à venir! Je ne peux pas croire qu'il ait atteint un tel niveau sur le plan du détail. J'ai travaillé en étroite collaboration avec lui pour être certain qu'il traduirait bien mes idées pour la version finale de la pochette. Je voulais une image vivante comme si vous aviez toutes les anciennes technologies d'Atlantide activées pour ouvrir la porte des étoiles éternelles. Il a créé quelque chose d'unique et qui se démarque. J'espère bien travailler de nouveau avec lui pour mes autres projets à venir.
T.I.: Y a-t-il une chance que vous présentiez votre disque sur scène?
J.V.: En ce moment je planifie quelques concerts solo acoustiques un peu partout au Canada. Mais, j'espère bien avoir quelques invités avec moi pour quelques concerts. Pour monter un groupe il va falloir que je trouve les bons promoteurs. On ne sait jamais mais je vais probablement attendre d'avoir fini mon second disque avant de commencer à travailler sur ce projet. J'aimerais être certain que j'ai assez de matériel que je peux jouer «live» et monter un bon spectacle.