Thick As A Brick – Live In Iceland de Jethro Tull’s

Un concert très théâtral

Au printemps 2012, afin de souligner le quarantième anniversaire de la mise en marché de l’album Thick As A Brick du légendaire groupe Jethro Tull, l’ancien leader du groupe, Ian Anderson,  nous surprend en nous offrant une suite à ce joyau du rock progressif. La trame de fond de ce nouvel opus consiste en la présentation de divers parcours qu’aurait pu prendre le personnage principal, Gerald Bostock, maintenant âgé de cinquante ans (il avait 10 ans sur le premier album). Vous avez maintenant l’explication du titre de l’album : Thick As A Brick 2: Whatever Happened To Gerald Bostock?

Le spectacle faisant l’objet de ce disque a été enregistré à Reykjavík, le 22 juin 2012, lors de la tournée de promotion de TAAB2. Le concert présente exclusivement les pièces de ces deux albums. Précisons que le deuxième disque se veut une prolongation musicale du premier, et que certaines mélodies de la version originale y ont été habilement encapsulées. Nous avons donc droit à une œuvre bien cimentée.

La force de ce spectacle n’est pas seulement sur le plan musical. Une grande partie de son intérêt est lié à la qualité de la mise en scène; un bel équilibre entre musique et théâtre. En lever de rideau, les musiciens vaquent sur scène, jouant les techniciens occupés à la préparation du spectacle. Progressivement, ils délaissent leurs costumes afin de réintégrer leurs rôles de musiciens. Pour le reste, c’est essentiellement l’affaire de Ryan O’Donnell et de Ian Anderson dont les gestuelles sont captées en gros plans par les nombreuses caméras.
Côté visuel, on a droit à un système d’éclairage assez discret, mais approprié au concept. Le blanc est dominant, ce qui permet de bien apprécier le jeu des comédiens/musiciens. Ne vous attendez pas à des effets visuels imposants. Le spectacle est toutefois agrémenté d’extraits vidéo projetés sur un écran géant situé en arrièrescène. Le spectacle contient également des événements cocasses qui provoquent sourires et applaudissements. Pour vous laisser le plaisir de les découvrir, je me contenterai de vous mentionner que les concepteurs ont trouvé un moyen très original pour inclure une septième musicienne au concert. On a beau présenter un disque datant de 1972, le spectacle lui, est tout ce qu’il y a de plus contemporain.

Le produit est offert en format DVD ou Blu-Ray. Il existe également une version combo incluant deux disques audio. Le disque Blu-ray utilisé pour cette chronique nous offre en bonus une entrevue très enrichissante avec Anderson, ainsi que deux pièces enregistrées lors du festival de jazz de Montreux.