Solidarity Live in Konin

Àla fin de l’année 2015, Galahad a mis sur le marché cet album Live, enregistré au théâtre Centrum Kultury Oskard de Konin, en Pologne. En plus des deux disques audio contenant les différentes pièces jouées lors de ce concert, le boîtier inclut un disque vidéo. Ce type de produit est généralement de qualité médiocre et c’est souvent la raison pour laquelle il est offert en bonus. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne contiennent pas d’éléments intéressants, comme c’est le cas pour celui qui fait l’objet de cette chronique.

 

Pour comprendre la dynamique qui se déroule sur scène, il est important d’en décrire le contexte. Je remonte en septembre 2011 alors que nous apprenions le décès du bassiste Neil Pepper, à la suite d’une longue lutte contre un cancer. Pepper avait toutefois tenu à participer à la création et à l’enregistrement de nouvelles pièces. Celles-ci seront finalement gravées en 2012 sur les disques Battle Scars et Beyond The Realms Of Euphoria. Pratiquement deux ans après le décès de Pepper, Galahad reprenait la route avec un nouveau bassiste, Mark Spencer.

 

Le concert enregistré à Konin était le dernier d’une courte série de concerts livrés à l’automne 2013. Cette tournée de promotion se voulait également une tournée hommage à leur collègue disparu. Pour l’occasion, les musiciens ont joué «Singularity» et «Beyond the Barbed Wire» en accompagnant les partitions à la guitare et à la basse enregistrées par Neil Pepper. L’atmosphère était donc chargée en émotions. Sur le plan visuel, il y a des plus et des moins. Côté positif, j’ai été ravi de voir que l’enregistrement a été fait dans une salle de dimension raisonnable, ce qui contraste avec la plupart des enregistrements effectués dans les petits théâtres de Katowice. De plus, la grosse quincaillerie de production cinématographique a été mise de côté et les caméramans ont été placés en périphérie de la scène, laissant ainsi plus de place aux musiciens. En arrière-scène, des images sont projetées sur différents secteurs d’un grand écran. Dans le coin droit apparaît en permanence la pochette du principal l’album en promotion, «Euphoria». Dans le coin gauche, il y a alternance entre la pochette de l’album «Battle Scars» et le nom des différentes pièces présentées. La partie centrale est utilisée pour afficher le nom de la tournée ou la pochette des albums d’où sont extraites les autres pièces. Les autres effets visuels proviennent de jeux de lumière variés et assez bien adaptés aux pièces. Le côté négatif est lié à l’utilisation de caméras à faible densité, ce qui se traduit par une qualité moyenne des images. Cet élément négatif sera plus évident si vous visionnez le film sur un système à haute définition ou un écran de grande dimension. C’est dommage, car les prises de vue sont très belles. Comme il s’agit de la tournée de promotion de l’album Euphoria, le concert contient presque l’intégrale du disque (six des sept pièces). Trois pièces proviennent de l’album Battle Scars. L’interprétation de ces pièces est assez fidèle aux enregistrements en studio. Il y a toutefois plus de variations pour les autres pièces, en particulier sur «Sleepers», «Empires Never Last» et «Painted Lady», cette dernière chantée a capella par Stu Nicholson. En bonus, on retrouve deux banques de photos ainsi qu’un petit vidéo filmé lors de la préparation du concert. En terminant, un élément qui est frappant au visionnement de ce concert, c’est la progression du claviériste Dean Baker et du batteur Spencer Luckman. Dans les deux cas, leurs performances se sont élevées d’un cran. Baker contribue davantage aux compositions du groupe et celles-ci sont plus travaillées. Il quitte graduellement son rôle d’accompagnateur pour prendre plus de leadership.  En ce qui concerne Luckman, il semble maintenant être le pilier principal sur lequel s’appuient les autres musiciens.  Son petit solo sur la pièce «Empires Never Last» en est un bon exemple.