Masquerade 20

Pour souligner le vingtième anniversaire de la sortie du disque «The Masquerade Overture», le groupe anglais Pendragon a effectué, au printemps 2016, une tournée européenne pendant laquelle il présentait, en première partie de ses concerts, l’intégrale de cet album. Aux dires de Peter Gee, ce disque revêt une importance particulière pour le groupe, car c’est celui qui leur a permis de se révéler au monde et pour lequel les ventes ont été les plus nombreuses. Pas étonnant lorsque l’on sait que ce disque contient deux de ses plus grands succès, «Painbox» et «Masters of Illusion». Pendragon a profité de son passage au théâtre Śląskie de Katowice pour enregistrer leur sixième disque visuel. Il est à noter que tous les enregistrements visuels du groupe ont été réalisés en Pologne et que leur premier coïncidait avec la tournée promotionnelle de l’album «The Masquerade Overture». En deuxième partie de ce concert, Pendragon a joué quatre pièces provenant de leur dernier disque, «Men Who Climb Mountains», sorti en 2014. Pour compléter le tout, quelques autres classiques du groupe: «Nostradamus» et «Breaking the Spell» provenant du disque «The Window Of Life», «This Green and Pleasant Land» du disque «Passion»; et en rappel, «Indigo», du magnifique album «Pure». Au total, le spectacle excède deux heures trente.

Les musiciens offrent une performance impeccable et le public y répond très bien. Pour cette tournée, ils étaient aussi accompagnés par deux choristes, Christina Booth et Verity Smith. Elles apportent de la profondeur aux différentes pièces et leur performance sur «King of the Castle» est digne de mention.

Sur scène, les musiciens occupent leurs positions traditionnelles, quoiqu’ils soient un peu plus à l’étroit afin de laisser de la place à l’équipe cinématographique qui, je dois le souligner, n’est pas très discrète. Malgré l’excellent travail effectué au montage du produit, il a été impossible d’éliminer les prises sur lesquelles apparaissent équipement et caméramans. Il serait temps de remplacer tout cet attirail par de simples caméras stationnaires. Heureusement, Clive Nolan n’utilise maintenant que deux claviers, ce qui libère un peu d’espace. En fond de scène, on a placé deux grands écrans sur lesquels sont projetés d'admirables images et vidéos tout le long du concert. Les jeux de lumière et les couleurs sont très bien harmonisés avec les différentes pièces et les musiciens sont bien éclairés. L’un des moments où les effets sont les plus remarquables est sur la pièce «Masters of Illusion». La batterie est pour l’occasion le centre d’attraction, et ce, même avant le solo de Jan-Vincent Velazco. Cela dit, le rendu ne nous permet pas d’apprécier pleinement tous ces effets, car on n’a pas conservé de longues prises de l’ensemble de la scène lors du montage. En contrepartie, nous avons droit à de magnifiques plans rapprochés, ce qui nous permet de bien apprécier la performance de chacun des musiciens.

En plus du concert, le disque contient une entrevue avec Peter Gee et Jan-Vincent Velazco et un vidéo sans commentaires du séjour de Nick au Sri Lanka. On y trouve également quelques outils promotionnels: discographie, galerie de photos et quelques images pour le fond d’écran. Le produit est offert seulement en format DVD.

Somme toute un très bon produit, mais qui, pour les diverses raisons citées plus haut, n’atteint pas la qualité de leurs deux derniers produits visuels et particulièrement celle de «Concerto Maximo».