Chronique : I Paralumi della Ragione - Astrolabio | Terra Incognita | Le rock progressif dans tous ses sens
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I Paralumi della Ragione

Astrolabio

Par Jean Roby le 19 mars 2018
4
I Paralumi della Ragione
Pays : Italie
Année : 2017
Production : Andromeda Relix
Lien(s) :
Site web de Astrolabio

Formé en 2003 sous le nom Elettrosmog, le groupe devint ASTROLABIO en 2009, puis lança L'Isolamento dei Numeri Pari (2014) qui s'attira des éloges mérités. Formé de Michele Antonelli (chant, guitare, flûte), Paolo Iemmi (chant, basse), Alessandro Pontone (batterie) et Massimo Babbi (claviers), la formation a invité Lucia Caffini (violon), Marco Ciscato (guitare), Andrea Calzoni (flûte), Francesca Marangoni, Massimo Piubelli et Zeno Antonelli (chœur) pour I Paralumi della Ragione, album de 50 min 19 sec en neuf pièces, soit six chansons en italien et trois instrumentaux : le double en ouverture et en finale, et « Otto Oche Ottuse ». ASTROLABIO se caractérise notamment par les virages imprévisibles et soudains de sa musique et ses thèmes hors de l'ordinaire – « L'Île des Nombres Pairs » et « Les Abat-jours de la Raison » n'étant pas des sujets banals. Le sens de l'humour du groupe se manifeste aussi dans le dessin de couverture (pastiche d'un salon des « Lumières » du 18e siècle), mais aussi jusqu'à qualifier I Paralumi della Ragione de « Rock Degressivo Italiano » : il s'aligne résolument sur le RPI des années 1970, mais dépouillé de théâtralité (ou presque), de clichés classiques et d'effets grandioses surproduits et trop lissés au profit d'une approche moderne, « heavy » au besoin, et surtout plus subtile et réfrénée, tout en étant joyeusement colorée, diversifiée et énergique.

L'intimité sereine et bucolique de la guitare acoustique de « Dormiveglia #1 [Black] » (0:45) est trompeuse, car tout bascule dès « Nuovo Evo » (5:50) au rythme lourd – pensez à « Kashmir » de Led Zeppelin –, riffs bruts de guitare, basse tonnante. La voix est tantôt rauque, tantôt faussement charmante. Rupture à la 3e minute, duo guitare/basse, puis quelques spirales stridentes de guitare (Ciscato) après lesquelles la voix reprend soutenue par un chœur et les claviers. Finale « heavy » à souhait sur laquelle Marangoni vocalise avec entrain. « Une Cosa » (7:21) enchaîne dans une veine similaire, mais au tempo plus syncopé, à la fois nonchalant et ponctué de motifs délicats aux claviers, introduisant un dialogue entre voix et vent. Élégant solo de flûte, précédant un solo de basse toujours sur une base syncopée et ralentie, puis le chant devient un brin théâtral. Tempo plus rapide dans le derniers tiers de la chanson, grand déploiement des claviers, puis le rythme s'accélère et s'accentue, martelé par tout le groupe. Finale en tons estompés avec la basse et les claviers remettant la table pour la voix. Passage fondu dans « Pubblico Impiego » (6:37) qui démarre sur un tempo funky rompu par des arrêts comblés par les claviers ; accordé au rythme sautillant, le chant se dédouble, devient plus émotif et ironique. Amusant échange entre claviers, basse et batterie à mi-chemin. Nouvelle rupture qui ouvre sur un solo de flûte aérien et vif, ponctué d'éclats de voix. La finale se joue en puissance, lourdeur et vitesse – pensez à « I Want You (She's so Heavy) » des Beatles. « Arte [Fatto] » (6:27) s'amorce en douceur (voix et guitare acoustique) ; à 2 min 30 sec, le piano prend la relève en accentuant un peu le tempo et déployant la mélodie avec un bel élan brusquement interrompu. Le chant reprend, avec beaucoup de retenue et de délicatesse sur fond d'arpèges au piano. Puis celui-ci occupe de nouveau tout l'espace intime de la chanson, avec une sensibilité toute romantique. Le contraste est saisissant avec « Otto Oche Ottuse » (2:40), joyeuse fantaisie instrumentale avec chœur où flûte et claviers virevoltent à qui mieux mieux. « La Casa di Davide » (10:27) commence par un texte récité sur fond de basse nerveuse qui gagne bientôt en vitesse et vire en crescendo martelé. Déterminée, la voix n'entre en jeu qu'au bout de la 2e minute, puis s'efface au profit du duo basse/batterie. Rupture et virage rythmique basse/batterie sur lequel se greffe la voix. Guitare sinueuse et visqueuse sur tempo un peu plus rapide et le chant se poursuit. À mi-chemin, long passage où tous les instruments s'illustrent – sauf la flûte – en développant un thème de blues rock dense et heavy. Après les derniers couplets, la guitare tricote la finale avec énergie et puissance, entraînant claviers, basse et batterie à sa suite. Comme à peu près tout qui précède, « Sui Muri » (8:21) est une autre pièce de choix, démarrant un air quasi dansant en tons feutrés. Puis ça claque et prend du volume, mais en conservant le tempo « lounge », avec des volutes de claviers. Rupture rythmique qui durcit le ton, puis un ralenti pour introduire la voix sur fond de guitare torturée qui vire en crescendo avec la batterie plus sèche et la basse qui gronde. Descente en lourdeur avec des éclats percutants et nouvelles voltiges aux claviers. Retour de la voix, puis extinction des feux. Les derniers couplets sont quasi sussurrés, chantés comme des confidences sur l'oreiller. La magnifique finale se déploie sur un nouveau rythme, solidement ancré, tandis que les claviers tourbillonnent et qu'un choeur strident s'élève ou s'immole dans son ascension, puis la paix s'étale comme un baume. « Dormiveglia #2 [Bird] » (1:51) reprend le thème d'ouverture en l'élaborant un peu plus : guitare et flûte aussi légères qu'une berceuse qui s'éteint sur des bruits de pas et d'objets domestiques qu'on déplace.

I Paralumi della Ragione démontre de façon brillante qu'ASTROLABIO occupe une place qui lui est propre dans la « renaissance » du rock progressif à l'italienne.

Liste des pièces

1. Dormiveglia #1 (Black) (0:45)
2. Nuovo Evo (5:50)
3. Una Cosa (7:21)
4. Pubblico Impiego (6:37)
5. Arte(Fatto) (6:27)
6. Otto Oche Ottuse (2:40)
7. La Casa Di Davide (10:27)
8. Sui Muri (8:21)
9. Dormiveglia #2 (Bird) (1:51)

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